Chère femme,
Parce que oui, tu es une femme avant d’être une maman. Je me suis dis que de t’écrire ces quelques lignes, te ferais du bien. Du bien de savoir que tu n’es pas seule. Seule à avoir vécu ce genre de situation avec ton bébé. Bébé BABI qu’on surnomme. Je me suis dis que ça te ferait du bien, mais on sait très bien que ça m’en fera tout autant.
Avoir un enfant c’est la plus belle chose au monde. C’est la plus grosse dose d’amour qu’on ne peut jamais s’imaginer, mais ça a aussi son lot d’inconnu. Oui oui, d’inconnu. Malgré les 101 avertissements de ta famille, de tes amies si parfaites, de tes parents aux enfants angéliques, on reste dans l’inconnu de ce qui s’en vient. Puis un beau jour, ton moment chéri depuis si longtemps, est arrivé. Tout va bien, tu rayonnes et la grossesse (que tu as aimé ou moins aimé) s’est bien passé malgré tout.

Puis soudainement, ton univers chavire. Ton bébé, est un BABI. Un bébé aux besoins intenses communément appelé. Tu passes tes journées seule avec lui, car papa travaille après son 5 semaines de congé. Bébé a 5 semaines, c’est une première fois pour toi, ou même une deuxième ou une troisième. Et bébé pleure … pleure …. pleure … pour tout et pour rien. Pleure pour être dans les bras, pleure pour ne pas être couché, pleure pour boire ou pour se coucher. Pleure peu importe sa position. Pleure juste pour tout ! Pleure même dans tes bras, car il veut être déposé. Tu ne veux surtout pas aller en visite, car tu sais très bien ce que les autres te diront. Tu ne peux pas aller marcher, car après 3 minutes de marche c’est une crise. Évidemment personne ne peut le garder, car personne réussit à le calmer à part toi.

Au final, tu es indispensable à ton petit être. Tu es la seule à avoir passé au travers, parce que oui, tu vas passer au travers. Tu es forte, beaucoup plus forte que tu le penses. Quand tu pleures de fatigue ou de détresse, tu sors dehors tu respires une bonne bouffée d’air et tu retournes à ton rôle que tu occupes à merveille, celui de Maman. Dit toi que tu n’es pas seule, pas seule à vivre cette situation, tu n’es pas seule à avoir eu des larmes. Ce seront à jamais des souvenirs que tu auras d’ici quelques mois, car ça fini par passer, je te le promets.

Je te promets que le plus beau est à venir, que tu n’as pas raison de t’en vouloir si jamais tu as trop de peine. Je te promets que tu n’es pas seule, que tu es forte. Je te promets que d’autres mamans te comprennent.
Mais surtout, je te promets que tu restes une si belle femme, forte !
– Bianca Pelletier